Introduit dans le Code du travail par la loi du 5 mars 2014, l’entretien professionnel constitue un espace d’échanges, à échéances régulières et en concertation avec un manager de proximité et ou un responsable RH, sur les « perspectives d’évolution professionnelle d’un salarié, notamment en termes de qualification et d’emploi » nous précise la loi.
Si nous évoquons ici l’entretien professionnel, c’est pour deux bonnes raisons : d’une part, les salariés en CDI-intérimaire sont concernés et, d’autre part, se profile au 30 juin 2021 la date butoir pour le réaliser.
Notre conseil, pour les responsables d’agence d’emploi, est de préparer cet entretien en amont, avec sérieux, d’autant plus que l’objectif affirmé du CDI-Intérimaire, dès sa création, reprend les points obligatoirement abordés au cours de l’entretien professionnel, à savoir :
- l’évolution professionnelle du salarié, notamment en termes de qualification et d’emploi ;
- les questions relatives au suivi des actions de formation, de certification et de progression salariale ou professionnelle du salarié ;
- l’évaluation de son employabilité ;
- la réflexion sur l’avenir du salarié, le(s) poste(s) occupé(e) et son projet professionnel.
Dès lors, traité légèrement cet entretien, c’est non seulement se mettre en porte à faux avec la loi (la responsabilité de l’organisation de l’entretien professionnel incombe à l’employeur), mais c’est aussi fragiliser la raison d’être du CDI-intérimaire qui s’inscrit dans une démarche volontaire de la profession, revendiquant par cette forme originale de contrat son rôle essentiel de tremplin dans l’emploi durable.
Rappelons que la Covid-19 ayant impacté l’organisation des entretiens professionnels, leur report avait été programmé pour tous ceux devant se tenir entre le 1er janvier 2020 et le 30 juin 2021. Soyons précis, ce report concerne :
- les entretiens professionnels proprement dits, destinés à envisager les perspectives d’évolution professionnelle du salarié et les formations qui peuvent y contribuer, obligatoires tous les 2 ans ;
- les entretiens d’état des lieux récapitulatif du parcours professionnel du salarié, obligatoires tous les 6 ans, lesquels avaient déjà bénéficié d’un premier report au 31 décembre 2020 ;
Cette note serait incomplète si elle ne précisait pas que cette échéance du 30 juin 2021 est également à respecter pour l’inscription sur le CPF des heures de DIF, ainsi que pour obtenir le financement exceptionnel (par les OPCO et les Transitions Pro) d’une VAE.