Le protocole national pour assurer la santé et la sécurité des salariés, mis en place au 1er septembre dernier, a fait naître des interrogations au sein des directions opérationnelles et des DRH.
Pour ne parler que du travail temporaire, il est clair que la délégation d’une assistante dans un service facturation ou d’un cariste sur une plate-forme logistique ne répondent pas aux mêmes conditions d’exécution de la mission !
Le ministère du Travail a procédé à quelques ajustements, apportant, au fil de l’eau, des précisions sur certains points inscrits dans le protocole. Il en est ainsi des masques, sujet récurrent dans notre pays et qui n’a pas épargné le droit du travail.
Dans sa dernière mise à jour, datée du 15 octobre, le ministère du travail nous informe donc qu’ « au regard de la diversité des organisations et des environnements de travail et de la diversité de la circulation du virus sur les territoires, le gouvernement a souhaité examiner les dérogations et adaptations qui pourraient être apportées au principe général de port systématique du masque dans les espaces collectifs clos ».
Traduction : après avis du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP), des cas de dérogation sont désormais possibles. Il en est ainsi :
- Lorsque le salarié « travaille seul dans son bureau » (de plus en plus rare)
- Lorsque le salarié « travaille dans des bureaux partagés, notamment en open space » : celui-ci pourra alors « enlever temporairement son masque si un certain nombre de critères sont remplis » (?). Le texte fait référence au « niveau de circulation de virus » (??) dans l’espace de travail;
- Lorsque le salarié travaille en atelier, étant amené « à effectuer des efforts physiques plus intenses que la moyenne, dès lors que les conditions de ventilation / aération fonctionnelles sont conformes à la réglementation ». Reste à savoir ce que l’on entend par atelier et à se renseigner sur la qualité de la ventilation…
- Le texte ne s’arrête pas là, précisant que cette dispense est conditionnée par un nombre « limité » de personnes circulant sur la zone de travail, mais aussi par le respect de « la plus grande distance possible entre elles » et, condition supplémentaire, qu’« elles portent une visière ».
Ne perdez pas espoir et, pour éviter tout problème, le plus simple est de vous informer auprès de vos clients sur les règles de sécurité mises en place au sein de leurs structures. Ce sera le plus sûr moyen de garantir à vos intérimaires des missions clairement définies dans le cadre du protocole Covid-19 et adaptées aux situations. Bon sens ne saurait mentir.